Ceux qui lançaient des grenades sur les manifestants, ceux qui ordonnaient de lancer des grenades sur les manifestants, ceux qui applaudissaient ceux qui lançaient des grenades et ceux qui l’avaient ordonné, ceux qui ajoutaient leurs barrages de tracteurs et leurs barres de fer aux grenades parce qu’ils voulaient qu’un barrage se fasse et trouvaient bon que l’on détruise pour ce faire une zone humide, que tous ceux là le sachent bien :
on peut tuer un homme mais non la légitimité de sa protestation.
Une protestation légitime parce qu’elle est dictée par l’amour de la vie ne peut pas mourir avec celui qui la portait : elle renaîtra comme la fleur qui lui était chère: la renoncule à feuilles d’ophioglosse.
Mais lui, le manifestant ne ressuscitera pas.
Le crime reste, et contre lui et ceux qui l’ont souhaité, l’insurrection de nos consciences.
L’ in/résurrection ou Manifestant sortant de sa tombe